Résumé :
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Montres, agendas, horaires : le temps semble être une contrainte à laquelle nul ne peut échapper. Notre conscience du temps est si intériorisée que nous avons du mal à imaginer que des groupes humains aient pu vivre sans calendrier. Nous avons le sentiment que " le temps passe ", alors qu'en réalité ce sentiment de passage concerne notre vie elle-même, ou les transformations de la nature ou celles de la société. Le temps n'existe pas en soi, affirme Norbert Elias, ce n'est ni une donnée objective, comme le soutenait Newton, ni une structure a priori de l'esprit humain, comme le soutenait Kant. Le temps est avant tout un symbole social, résultat d'un long processus d'apprentissage. Il a fallu des millénaires pour que la notion de temps en vienne à représenter une synthèse de très haut niveau. Quelles unités de référence les hommes ont-ils pris comme repères temporels ? Dans quel but ont-ils eu besoin de déterminer le temps ? Comment la conscience du temps a-t-elle fini par devenir une seconde nature ? Dans cette vaste exploration de l'expérience du temps au cours des âges, Norbert Elias nous invite à réfléchir sur un aspect fondamental du " processus de civilisation "
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