Résumé :
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Divisée en cinq possessions distinctes, la Cochinchine, l’Annam, le Tonkin, le Cambodge et le Laos, l’Indochine est une construction administrative directement issue de la colonisation française. Au-delà de la mise en valeur économique, la colonisation vise également à transformer les sociétés colonisées, à les guider vers l’idée du progrès telle que définie par les colonisateurs. L’instrument de régulation sociale qu’est la justice ne peut sortir inchangé d’une telle entreprise, qu’il s’agisse de celle des colonisateurs ou de celle des colonisés. La colonisation impose une transformation des organisations judiciaires afin de rendre possible la réalisation du projet colonial, tout en assurant la domination française. L’étude de l’organisation judiciaire en Indochine vise à montrer dans quelle mesure, le projet colonial de transformation des sociétés a été accompli par le biais de la justice. Cela renvoie à se questionner sur les choix qui ont été faits et à déterminer leur origine, qu’ils s’agissent des contingences imposées par le contexte colonial ou des lignes directrices de la politique coloniale définie en métropole, tout en tenant compte des spécificités propres à chaque possession et, sans oublier, la question des moyens disponibles et mis en œuvre.
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