Résumé :
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« Noémie Goudal construit des installations dans des lieux ouverts ou clos, mais toujours privés de perspective, à l’aide de matériaux industriels (plastique, papier, cartons, tissus) ou de photographies imprimées sur des lés et suspendues dans l’espace. Elle transforme ainsi grottes, usines désaffectées, forêts et mer sans fin, en scènes de théâtre étranges, où tout peut se jouer, y compris les scènes les plus absurdes. Elle crée des fenêtres morcelées qui ouvrent sur un extérieur qui apparaît dès lors comme fabriqué et fragile, susceptible de disparaître au moindre souffle du vent. Tous ces lieux fictifs proposent plusieurs niveaux de lecture : rapports de l’homme à la nature et au monde organique, fragilité de l’un et de l’autre, impact de l’un sur l’autre, etc. Le regardeur est ainsi amené à investir ces espaces et à se projeter dans une histoire – comme dans Promenade, où les amoureux peuvent échapper à l’enfermement de la grange en empruntant ce pont –, chaque image proposant d’héberger l’imaginaire de chacun.»
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