Résumé :
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Au Cambodge, le procès de Duch, directeur du centre de torture S-21, a ravivé une mémoire que beaucoup avaient dissimulée au plus profond de leur conscience. Une étude récente révèle ainsi que près d'un tiers des Cambodgiens souffrent encore d'un syndrome de stress post-traumatique. Quarante ans après la chute des Khmers Rouges, la nation toute entière reste marquée par le régime de Pol Pot. La reconstruction psychologique des victimes a longtemps été négligée, au nom de la réconciliation nationale et du développement économique. Aujourd'hui, des initiatives locales et internationales commencent à prendre en compte les séquelles du traumatisme subi par la population. A l'hôpital de Phnom Penh, le service psychiatrique voit défiler jusqu'à 400 personnes par jour. Une ONG dédiée au traumatisme de la guerre organise des thérapies de groupe. Dans son cabinet privé, un psychiatre initie ses patients à une psychanalyse teintée de bouddhisme. La reconstruction psychologique du pays est une tâche immense, et d'autant plus cruciale que le traumatisme se transmet de génération en génération. Violences conjugales et familiales, enfants en souffrance : l'impact psychologique du régime de Pol Pot a des conséquences directes sur le malaise social du Cambodge contemporain.
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