Résumé :
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J'ai rendez-vous avec mon assassin. C'est mon père et il s'appelle Michel. J'aurai mis près de quarante ans à le retrouver. Une fois encore, je reprends la route. Je ne vais pas bien loin, de Chevaleret à Etoile. Une vingtaine de stations. Je connais la partition : la mort du père, une figure de rhétorique, avec ses morceaux d'émotion rude. Mais quelle mort du père entonner, quand le père n'a jamais existé ? Le plus simple serait de m'en tenir à la règle d'or de l'écriture : la sincérité. La difficulté provient du fait que la sincérité ne se situe nulle part. Des sentiments contradictoires m'agitent : la colère, la rage, la honte, le mépris.
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